Yves Jamait et Jérémie Bossone aux Trois Baudets


Le 17 octobre dernier, Yves Jamait donnait un concert aux Trois Baudets.

 

Avant sa prestation, on a pu découvrir (ou re-découvrir) un jeune artiste, Jérémie Bossone, accompagné d'un guitariste pour une première partie de vingt minutes. La voix haut perchée, il débite ses textes, comme sur Scarlett, qui accrochent très vite nos oreilles, même s'il nous crie qu'il n'à Rien à dire. Sa reprise de Göttingen est tout simplement sublime ! On a l'impression de voir Barbara se glisser derrière lui sur scène ! Artiste écorché vif, on le ressent véritablement, mais on perçoit aussi une vraie pulsion de vie dans ses paroles.

 

Puis on retrouve Yves Jamait pour la deuxième partie. Tiré à quatre épingles dans son costume et sa fameuse casquette irlandaise vissée sur le crâne, Jamait alterne nouvelles chansons de son dernier album Saison 4 et anciennes compositions, dans un parfait enchaînement. Porte-manteau près de l'escalier avec une bière posée sur une petite table de bar, lumière intime avec une petite lampe sur le côté, le décor est planté, plutôt intimiste. L'artiste sort sa guitare d'une grande poubelle noire et nous régale du début jusqu'à la fin de sa voix et de ses dix doigts. Déjà un demi-siècle que le bonhomme est né... il nous chante plus poétiquement qu'il a deux fois et demie vingt ans et, comme dans La cinquantaine,chaque nouvelle chanson est un petit bijou. Accompagné d'un pianiste- accordéoniste, d'un bassiste, d'un guitariste et d'un batteur, il charrie gentiment ses musiciens se considérant par exemple bien meilleur musicien que son guitariste ou insinuant que l'accordéon comme le piano sont des instruments vraiment très faciles à jouer ! Et l'on sent qu'il y a une vraie complicité entre le chanteur et ses musiciens.

S'il excelle dans le registre plutôt mélancolique comme avec Le carrousel ou le magnifiqueCaresse-moi, il peut aussi enflammer la salle avec des titres plus rock et énergiques tels qu'avec son nouveau titre C'est beau les filles ou plus reggae avec J'me casse. Jamait termine un set de deux heures par le titre revendicateur Y'en a qui..., repris en choeur par un public conquis qui le somme de revenir sur scène avec deux rappels chaleureux ! La lumière s'éteint sur un Jamait comblé, éclaboussant la scène en saluant le public de sa casquette, trempée de toute l'énergie qu'il a donnée à une salle comble !

 

www.jamait.fr  

 

Laure Boulaud